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Je partirai de Qaqortoq mardi 9 août et arriverai à Lyon mercredi dans la soirée. Ensuite, je verrais si je trouve un train ou passerais la nuit là-bas. Ici, à chaque fois que je raconte mes péripéties avec My Way, on me dit toujours que je suis un homme chanceux, car beaucoup de bateaux se sont fait surprendre au cap Farvel, leurs mâts se sont cassés ou ils se sont retournés comme des crêpes. Depuis ma décision de ne plus repartir, j’ai dû remettre (et ça le Français sait très bien le faire😂) ma coquille de Calimero pour que l’on m’aide à financer le transport de My Way. Cela s’est fait grâce à la reprise de mes bouteilles d’eau par Brugseni où je les avais achetées et de ma nourriture lyophilisées par le Campus, une grande école, ce qui garantit aussi mon retour. A nouveau, j’ai eu beaucoup de chance, car dans le cas contraire, j’ignore comment j’aurai pu revenir. Dans quelques jours, My Way arrivera à Aalborg au Danemark où j’irai le chercher, mais pour cela, il me faudra une voiture avec un crochet pour ma remorque! A tout hasard, si quelqu’un a une idée pour qu’on m’en prête une pour quatre jours😊…

Avec du recul, je constate que le projet Viking aura été d’une très grande richesse en termes de rencontres, comme lors de mon précédent projet Evian-Memphis. Ici, je suis connu comme le loup blanc, enfin plutôt l’ours☺️ et je n’oublierai jamais toute l’aide qu’on m’a apporté, juste par sympathie et amitié. L’amitié que j’ai si souvent rencontrée depuis 1996, date à laquelle j’ai construis My Way et lors de nos 20 000 km passés ensemble sur différentes parties de l’océan.

Je voudrais dire un immense merci à tous ceux qui se reconnaîtront dans toutes ces rencontres,  et particulièrement à deux personnes qui ont cru en moi sans me connaître, Raymond Morérod et Daniel Oberson, deux amis suisses qui ont conçu l’extraordinaire My Way et sans qui je n’aurais pas vécu autant d’émotions dans ma vie. Je finirai en citant Oscar Wilde : « Il est important d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit ». Takuss.