La doudou
Vous connaissez le roudoudou,
Bien plus sucré que le cachou,
Moi je connais une doudou,
Bien plus sucrée que l'roudoudou.
Elle veut se pendre à mon coup,
Oui mais son mari il est jaloux,
C'est pas l'envie qui me manque,
Voyez vous...
Quand j'la croise tous les matins,
Revenant d'chercher son pain,
J'vous assure que c'est pas rien,
Voir r'bondir sa paire de seins.
Ils me disent "Allez viens !"
C'est dur dur, mais j'me retiens,
Ils me disent "Allez viens !"
"Nom d'un chien !".
J'vous parle pas d'sa paire de fesses,
Qui ondule, m'attire sans cesse,
Faut que j'retourne à la messe,
Voir l'curé pour qui m'confesse.
J'aimerais tirer ses tresses,
Doit aimer ça la bougresse,
J'aimerais tirer ses tresses,
Ça me stresse.
Elle me fait des yeux qui brillent,
De ceux qui vous déshabillent,
Par moment je perds mes billes,
J'ai le coeur qui part en vrille.
Elle s'amuse, elle me titille,
Je vois rouge comme une myrtille,
Elle s'amuse elle me titille,
Sacrée fille.
Croyez-moi j'suis pas profane,
J'suis plutôt du Superman,
Quand j'écoute toutes les femmes,
Qui m'surnomment "la Titane".
J'vais en perdre mon âme,
Ou me prendre une lame,
J'vais en perdre mon âme,
C'est mon drame.
J'prends la soutane, c'est promis,
J'l'ai dit à la Sacristie,
Devant l'curé et Jésus Christ,
Nom d'son Père qu'est ce qu'on a ri.
Surtout quand l'abbé a dit,
Des histoires à s'pisser parmi,
Surtout quand l'abbé a dit,
Ce bandit !
D'après lui c'est bien meilleur,
D'aguicher les p'tites bonnes-soeurs,
Même la Mère, la Supérieure,
Partout dans le Sacré Coeur,
Court après tous les pasteurs,
Tous les jours et à toute heure,
Court après tous les pasteurs,
Quel bonheur !
J'vais vous dire, avant d'crier,
Vous les purs, les "sans-pêché",
Qu'j'suis pas là pour blasphémer,
Qu'ce poème est inventé,
Pour faire rire, pour s'bidonner,
D'vant la triste réalité,
Pour faire rire, pour s'bidonner,
De la société.
Je n'ai rien contre les curés,
L'Vatican ou l'Evêché,
Du moment qu'ils m'laissent tomber,
Leur idée de me draguer,
Ma maîtresse, ma fiancée,
Quand elles vont s'faire confesser,
Ma maîtresse ma fiancée,
Vont s'faire pardonner.
Excusez mais c'est l'moment,
D'vous quitter car elle m'attend,
La doudou qui a fait l'serment,
De me suivre même au Couvent.
J'y peux rien, c'est inquiétant,
Car l'mari il est vraiment,
J'y peux rien, c'est inquiétant,
Car l'mari, ... pas content.
(La doudou. Copyright © Didier Bovard 2002)
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