Maddy
Sur les coteaux en pente où courent des pieds de vignes,
Regarde le soleil d'automne darder de ses rayons,
Les fruits en grappes pourpres et dorées qui désignent,
Le début des vendanges pour certains vignerons.
Elle s'appelait Madeleine, mais préférait Maddy,
Il s'appelait... qu'importe, je ne sais plus,
Le destin a voulu les réunir pour une nuit,
Nuit blanche d'amour et de tendresse éperdue.
Mais le soleil fait mal au petit jour,
Quand il lui dit je ne peux t'aimer,
Tout s'écroule alors de ce bel amour,
Qu'elle croyait sincère, elle avait rêvé.
Il ne voulait pas la faire souffrir,
Car il savait au fond de lui-même,
Que sa vie était trop un délire,
Pour espérer lui dire je t'aime.
Mais si Ulysse résista aux sirènes,
Lui ne put rien contre cette tristesse,
Maddy ne pouvant lui cacher sa peine,
Il ressentit s'effondrer sa forteresse.
Le coeur encore plus fragile,
Qu'une grappe de raisins trop mûrs,
Il se montra des plus dociles,
Et accepta de tenter l'aventure.
Les jours et les nuits passèrent,
Les fruits donnèrent tout leur jus,
Bien avant que le froid de l'hiver,
Ne vienne poser son manteau dessus.
Il l'aimait un peu trop,
En elle naquit l'inquiétude,
Et bientôt elle trouva les mots,
Et il repartit dans sa solitude.
Elle voulait qu'on l'aime,
Mais elle aimait sa liberté,
Elle n'acceptait aucun dilemme,
Pouvoir choisir sa destinée.
Leurs chemins se sont éloignés,
Leur avion les a emmenés,
Elle, du côté de l' Afrique,
Et lui vers les Amériques.
Sur les coteaux en pente où courent des pieds de vignes,
L'amour est passé sans presque s'arrêter,
Deux coeurs ont dansé sur le lac des cygnes,
Jusqu'au moment où sur eux le rideau est tombé.
Elle s'appelait Madeleine, on l'appelait Maddy,
Il s'appelait... qu'importe, il est retourné dans l'oubli,
Là où elle aurait dû le laisser, c'était mieux,
Que de l'attirer vers elle avec ses grands yeux bleus.
(Maddy. Copyright © Didier Bovard 2002)
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