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Leonard de Vinci

Le Yeti

Au moment où les lueurs orangées du jour,
Chassent sans rémission celles trop grises de la nuit,
Un homme est assis pensif, le regard lourd,
Fixant la table, dans une atmosphère sans bruit.

Le tableau de ce poème est ainsi dépeint,
On pourrait même se l'imaginer sans peine,
En une sculpture du célèbre Auguste Rodin,
Ou d'un Grand Peintre d'une époque lointaine.

Cette toile pourrait être simplement de lui,
Car l'incroyable histoire que je vais vous conter,
Est celle des Mémoires de Léonard De Vinci,
Dévoilant son désespoir d'une vie trop rangée.

Au 16e siècle, le cinéma n'était pas né,
Si dans ses tiroirs grouillaient des tas d'inventions,
Elles verraient le jour dans quelques centaines d'années,
Il ne pouvait ainsi se "toiler" d'émotion.

A cette pensée son regard s'illumina,
Sa vie vouée à son Art manquait d'EMOTION,
Il venait de trouver ce qui n'allait pas,
Et se plongea alors dans une grande réflexion.

L'astre du jour eut le temps de finir sa ronde,
Quand l'encre de son esprit imprima une idée,
Comme lorsqu'au hasard, il rencontra la Joconde,
Il sut qu'il ne pourrait plus jamais reculer.

Le jour de son départ tout Venise l'acclama,
Bravos et fleurs fraîchement cueillies fusèrent,
Tout le fan club était là, en tête Mona Lisa,
Tous étaient fiers, il partait peindre la TERRE.

Son hélicoptère n'étant pas opérationnel,
Et puis quand bien même, il n'avait pas le permis,
Il prit le meilleur cheval de la citadelle,
Et partit pour l'Himalaya avant la nuit.

Pouvait-il rêver mieux que sur le toit du monde ?
A cet endroit où règnent les neiges éternelles,
Pour assouvir son imagination si féconde,
Et peindre la toile de sa vie, la plus belle.

Pour arriver au pied de la montagne un soir,
Il dut affronter des mois de peur et de stress,
Evitant d'être mangé à la sauce Tartare,
Il remercia Dieu de n'avoir que mal aux fesses.

Pourtant un jour il crut bien son heure venue,
Quand il roupillait tranquille dans la toundra,
Ce fut la tribu des Huns qui lui tomba dessus,
Il dut sauver sa tête en peignant celle d'Attila.

L'histoire ne nous raconte pas par quelle magie,
Il y a de cela maintenant quatre cents ans,
Un Grand Savant et Artiste de génie,
Posa le pied sur l'Everest en conquérant.

Mais la joie de ce triomphe, tourna vite à l'horreur,
Au moment de peindre son tableau extraordinaire,
Le hurlement qu'on entendit glaça les coeurs,
Même les courageux sherpas filèrent ventre à terre.

De nos jours encore la légende du Yeti persiste,
Comme ces neiges au sommet qui caressent le ciel,
L'incroyable a toujours attiré les touristes,
Comme les abeilles le sont par un pot de miel.

Mais la vérité est ailleurs, je vous le dis,
Ce cri démoniaque qu'on entendit là-haut,
N'était autre que les lamentations de De Vinci,
Pauvre Léonard, il oublia...ses PINCEAUX.

Leonard de Vinci

(Le Yeti. Copyright © Didier Bovard 2002)